Le Cameroun côté fruits et légumes, eh bien c’est tout simplement le paradis! Je peux enfin renouer avec ma passion pour les fruits tropicaux: papayes, ananas, mangues, bananes, agrumes,.. Et comme le pays offre une grande variété de climats, quasiment tout pousse. Il est même possible d’acheter des pommes ou du raisin (importés) au cas où on aurait une petite nostalgie 🙂 Et le goût… ici le soleil fait très bien son travail, un délice! Chaque semaine, nous arpentons les marchés avec nos cabas pour faire le plein de bonheur et, avec l’enthousiasme, je me retrouve vite avec plusieurs kilos à transporter. Oui, mais en Afrique il n’y a pas de petits métiers! Des gamins accostent tous les passants dans les ruelles du marché en proposant de les accompagner avec une brouette contre quelques pièces ou de grands sacs bien solides qui supporteront les provisions. Pratique quand on a une grande famille à nourrir! En plus, ce qui est très agréable à Yaoundé, c’est que les vendeurs n’essayent pas trop d’arnaquer les « blancs », voire les prix sont affichés, surtout dans les petits marchés de quartier. En revanche, bottes obligatoires avec la fameuse boue rouge! Ah oui mais moi je n’avais pas vraiment prévu ça… du coup je reviens toute crottée des courses à chaque fois! Sinon, nous essayons un produit nouveau dans la mesure où quelqu’un nous l’a identifié, ce qui donne souvent de bonnes surprises, mais aussi des fois des nausées…
Des camerounais ont essayé de nous expliquer comment reconnaître les produits bio du reste… En l’absence de labels, c’est un peu compliqué et franchement on n’a pas tout compris! Ce que j’ai retenu, c’est que les petites papayes sont forcément pleines de pesticides et que les pastèques doivent avoir la peau fine pour être bios. Après, en gros ça ne se voit pas de l’extérieur et il faut avoir l’habitude. Peut-être qu’après plusieurs mois, nous serons aussi doués que les locaux mais en attendant on s’en tient à ce qui a l’air de s’approcher le plus de l’agriculture familiale.
Pour le reste, en bon français, nous sommes contents que l’histoire ait laissé la tradition du pain, que les camerounais savent très bien confectionner. Enfin, des fois il ne faut pas être trop regardant sur l’hygiène : insectes divers dans les vitrines et vieux morceaux de cahiers pour emballer sont monnaie courante par exemple… Par contre, côté pâtisserie, il vaut mieux éviter en cas de diabète ou de cholestérol car ici on aime l’huile et le sucre! Il y a toujours un petit vendeur au coin de la rue qui propose des beignets pas chers mais bien (trop) gras… Et enfin, pour compléter les courses, on se rend dans les supermarchés ou dans des supérettes de quartier. Bien sûr, les produits ne sont pas les mêmes qu’en France, mais l’idée de vivre à l’étranger c’est bien de s’adapter à la culture locale non? Bon, tout de même, j’avoue qu’un peu de fromage et de tofu seraient les bienvenus…