Nouvelles découvertes

La semaine dernière, nous avons profité d’un déplacement professionnel à Douala pour nous accorder une escapade sur la côte côté anglophone pour le week-end.

Attente en garePour l’occasion, nous avons opté pour le train, un moyen de transport bien moins dangereux et plus confortable que la majorité des tacots qui circulent sur la route entre Yaoundé et Douala. Jeudi, à peine arrivés à la gare, on nous apprend que le train aura 2h30 de retard, ça commence bien! Bon, au moins les gares ferroviaires ont le mérite d’avoir des vraies salles d’attente et d’être entretenues. On finit par partir péniblement au son du grincement des wagons dans un brouhaha indescriptible venant de voyageurs sur-excités. Les transports, quels qu’ils soient, sont toujours une vraie aventure ici…

Douala, nous n’y étions passé qu’une seule fois en transit, et à Yaoundé, on nous l’avait présentée comme la ville de tous les vices et du danger, on ne savait pas trop à quoi s’attendre donc… Capitale économique du pays, à Douala, il y a surtout de l’argent et ça se sent. Les gens se pressent, crient, bousculent, on s’organise, on ne perd pas de temps! Mais il fait chaud, bien plus chaud qu’à Yaoundé. Guillaume, un autre volontaire DCC en fin de mission à l’UCAC-ICAM (Institut Arts et Métiers de l’UCAC), nous accueille gentiment dans cette ville tentaculaire et nous passons une fin de journée agréable en sa compagnie. Finalement, on se rend compte que Douala n’est pas si terrible que ça.

Plage de Limbé

Plage de Limbé

Le lendemain, impératifs professionnels accomplis grâce à un Guillaume qui nous oriente sans faille dans la ville, pas question de traîner pendant 3 jours dans cette jungle urbaine : nous prenons la direction de Limbé sur la côte . Serrée comme une sardine dans le taxi partagé qui nous y emmène, je prends quand même le temps de me délecter des paysages qui changent très vite dès la sortie de Douala en essayant d’oublier qu’une seule de mes fesses repose sur le siège. On voit défiler diverses plantations, puis d’un seul coup on plonge sur Limbé avec ses paysages sauvages et… ses raffineries de pétrole!! Au final, après quelques galères, nous finissons par nous poser dans un hébergement à quelques kilomètres de la ville mais qui a le mérite d’être au calme avec une plage propre.  Quelques jours de répit qui ont encore fait du bien en nous éloignant du quotidien.

Au loin, les montagnes

Au loin, les montagnes

En rentrant à Yaoundé, je me surprends à être presque soulagée de retrouver la nonchalance des gens (comparativement à Douala). Comme quoi tout est relatif…

Premiers jours au boulot

Notre vraie première semaine de travail s’est bien passée même si pour ma part il reste pas mal d’inconnues sur les missions. Enfin, ici la notion du temps est bien différente de notre perception européenne et il faut apprendre à attendre. J’ai quand même compris que je vais être un genre de ce que l’on appelerait en France « chargée de projets » avec de gros dossiers à mener, mais en même temps j’ai des fonctions d’assistante du Recteur pour ses recherches entre autres documentaires. En gros, je vais beaucoup travailler sur ordi depuis mon bureau et en réunion, pas franchement un changement radical par rapport à ma vie professionnelle en France! Pour Benoît, c’est plus simple, il prend la suite d’une autre volontaire en tant que chargé de communication de l’institut catholique de Yaoundé (ICY qui fait partie de l’université)

Petit point géographique maintenant. L’ICY, pour lequel nous travaillons tous les deux, se décompose en 2 campus: Nkolbisson (3 facs) et Ekounou (1 fac). Nous logeons à Ekounou, proche du centre-ville: 25 mns à pied ou 250 FCFA (soit 2.5 FF ou 0,37€) en taxi collectif (mais pas beaucoup plus rapide avec les bouchons!). Alors que le pauvre Benoît doit se farcir quasiment 2h de transport/jour pour aller et revenir de son bureau à Nkolbisson, mon poste est sur le campus d’Ekounou, à 5 mns de marche de l’appart’ en prenant son temps. En plus, comme nous avons la piscine en face du logement pour faire du sport, il y a des jours où je ne sors même pas du campus. Mais ce n’est pas le but, on est bien d’accord…

Carte Yaoundé

Les collègues sont dans l’ensemble bien sympas et nous aident dans nos premiers pas pour comprendre le fonctionnement des choses. Les horaires aussi sont plutôt cools: 8h-17h avec une bonne pause au milieu. Je n’ai pas encore bien saisi quand les collègues prenaient leur pause, ni d’ailleurs s’ils en prenaient vraiment une, mais perso je la fais version française.

Ici on se lève tôt pour profiter de la lumière du jour. Comme le Cameroun se situe près de l’équateur, il fait jour à 6h et nuit à 18h… logique!! Du coup, on se couche tôt. De toute façon, on est complètement crevés pour l’instant. La reprise? L’adaptation? Le climat? Le bruit? Bah, ça devrait passer rapidement.

Campus d'Ekounou en septembre