Bienvenue au quartier

Je me rends compte qu’à quelques semaines du départ, je n’ai jamais pris la peine de décrire l’environnement immédiat dans lequel nous évoluons, ni de présenter Yaoundé. Alors voici donc quelques photos de rattrapage!

Chemin pour rentrer chez nous

Chemin pour rentrer chez nous

"Rue" devant l'entrée de l'UCAC

« Rue » devant l’entrée de l’UCAC

Qui veut un sandwich à la viande?

Qui veut un sandwich à la viande et aux mouches?

No comment!

No comment!

Florence, notre vendeuse de fruits et légumes au sourire inconditionnel

Florence, notre vendeuse préférée de fruits et légumes au sourire inconditionnel

Chez Jean-Pierre, la boutique qui dépanne

Chez Jean-Pierre, la boutique qui dépanne

A la conquête de l’ouest

Depuis que Boko Haram a élu domicile dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun, l’ouest est devenue LA destination touristique du pays. C’est donc dans cette direction que nous sommes partis pour nos dernières vacances en compagnie de notre amie Julie de Sangmélima.

Vacances Pâques

Des vacances, on en avait besoin : le boulot nous tape sur le système et on a été super échaudés par un intrus qui est venu voler le disque dur de Benoît directement dans l’appartement alors que j’étais dans la pièce d’à côté. Il faut quand même être sacrément gonflé !

Pour en revenir à notre périple, au Cameroun, il y a une chose que l’on apprend rapidement, c’est que le tourisme et les déplacements riment avec galères. Illustration avec notre déplacement vers notre1ère destination : Njombé, là où Héloïse, une autre camarade volontaire DCC, effectue sa mission.

Héloïse devant un tas de noix de palme

Un peu blasés par nos précédents voyages en direction de la capitale économique, cette fois-ci nous choisissons une compagnie de luxe de bus pour nous rendre à Douala. Et ô surprise, nous avons même droit à un service ponctuel (au moins au départ), mais aussi à une hôtesse qui sert sandwichs et boissons à bord (sans le sourire, faut pas pousser non plus!). Malheureusement, il en fut autrement pour rejoindre Njombé : tous les trois 1h au bord d’une route poussiéreuse et dangereuse à la tombée de la nuit à héler les véhicules dans un quartier douteux, finalement un super 4X4 conduit par le PDG d’une grosse boîte finit par s’arrêter par pitié et/ou pour se faire mousser auprès d’occidentaux. Nous n’en connaîtrons sans doute jamais réellement la raison, mais ce généreux geste nous aura permis d’arriver à bon port gratuitement et en toute sécurité.

BananeraieFinalement, nous passons 3 jours fort agréables en compagnie d’Héloïse qui est logée en plein cœur d’une des plus grandes plantations de bananes du Cameroun, la plantation du Haut Pendja :5000 hectares tout de même !! Si vous mangez des bananes camerounaises en France, il y a de fortes chances qu’elles proviennent de là. Notre amie est directrice adjointe de l’hôpital de brousse créé à l’origine pour offrir des soins aux 6000 employés de la plantation et habite de fait avec les autres expats dans un cadre très confortable. Encore une occasion de découvrir que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Au-delà de passer du bon temps ensemble, nous mettons également notre séjour à profit pour visiter les environs et découvrir les splendides paysages alentours.

Paysage typique de l'ouestNous prenons ensuite la direction de Bamenda dans la région du Nord-ouest, anglophone. Le Cameroun a cette particularité d’avoir 2 langues officielles : le français et l’anglais, chacune parlée dans des régions correspondant plus ou moins aux anciens découpages coloniaux entre les anglais et les français. Une occasion de pratiquer un peu d’anglais donc ? Que nenni ! Il s’agit presque de pratiquer une nouvelle langue tellement l’accent est prononcé et le vocabulaire différent.

Cultures en terrasse sur fond de montagnesEn dehors de ces considérations linguistiques, le Nord-ouest diffère du reste du pays (du moins de ce que nous en connaissons) par ses reliefs plus acérés, sa végétation luxuriante et ses cultures en terrasse. Ça change et ça fait du bien. Au bout de 6 mois, nous pouvons enfin affirmer avec fierté avoir pratiqué de la vraie randonnée ! Je vous épargne toutefois les détails concernant l’organisation compliquée de ce genre d’activités dans un pays où culturellement on ne comprend pas l’intérêt de marcher… et où de toute façon il est compliqué d’organiser quoique ce soit… C’est curieux, s’il y a bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas en partant, c’est bien de fantasmer autant sur les GR et les cartes IGN une fois sur place 😉

Rando en compagnie de quelques fans

En tout cas, ce périple nous aura permis de changer un peu d’air, à défaut d’avoir été reposant. Vivement les prochaines vacances !

I’m singing in the rain

Depuis 4 mois nous l’attendions, oserais-je dire avec impatience? La pluie est revenue!

Finies les odeurs fétides provenant des caniveaux gonflés de déchets en tout genre

Finie la poussière qui irrite la peau et les muqueuses à nous rendre malades

Finie la chaleur de plomb qui transforme en loque et empêche de trouver le repos

Finie la végétation agonisante au soleil et assoiffée

Enfin un espoir que les fêtes en plein air de l’autre côté de la colline soient forcées de s’arrêter pour cause climatique

Le retour des fruits et légumes à profusion

L’odeur si particulière des gouttes d’eau sur le sol

La brise du soir qui apaise la chaleur de la journée

La vie qui reprend son cours après avoir retenu son souffle…

A manger!

Vendeuse de bananes plantains

Vendeuse de bananes plantains

Le Cameroun côté fruits et légumes, eh bien c’est tout simplement le paradis! Je peux enfin renouer avec ma passion pour les fruits tropicaux: papayes, ananas, mangues, bananes, agrumes,.. Et comme le pays offre une grande variété de climats, quasiment tout pousse. Il est même possible d’acheter des pommes ou du raisin (importés) au cas où on aurait une petite nostalgie 🙂 Et le goût… ici le soleil fait très bien son travail, un délice! Chaque semaine, nous arpentons les marchés avec nos cabas pour faire le plein de bonheur et, avec l’enthousiasme, je me retrouve vite avec plusieurs kilos à transporter. Oui, mais en Afrique il n’y a pas de petits métiers! Des gamins accostent tous les passants dans les ruelles du marché en proposant de les accompagner avec une brouette contre quelques pièces ou de grands sacs bien solides qui supporteront les provisions. Pratique quand on a une grande famille à nourrir! En plus, ce qui est très agréable à Yaoundé, c’est que les vendeurs n’essayent pas trop d’arnaquer les « blancs », voire les prix sont affichés, surtout dans les petits marchés de quartier. En revanche, bottes obligatoires avec la fameuse boue rouge! Ah oui mais moi je n’avais pas vraiment prévu ça… du coup je reviens toute crottée des courses à chaque fois! Sinon, nous essayons un produit nouveau dans la mesure où quelqu’un nous l’a identifié, ce qui donne souvent de bonnes surprises, mais aussi des fois des nausées…

Étal de fruits et légumes

Étal de fruits et légumes

Des camerounais ont essayé de nous expliquer comment reconnaître les produits bio du reste… En l’absence de labels, c’est un peu compliqué et franchement on n’a pas tout compris! Ce que j’ai retenu, c’est que les petites papayes sont forcément pleines de pesticides et que les pastèques doivent avoir la peau fine pour être bios. Après, en gros ça ne se voit pas de l’extérieur et il faut avoir l’habitude. Peut-être qu’après plusieurs mois, nous serons aussi doués que les locaux mais en attendant on s’en tient à ce qui a l’air de s’approcher le plus de l’agriculture familiale.

Stand de poisson séché, kaolin et accessoires divers de cuisine... ne cherchez pas la logique, il n'y en a pas!

Stand de poisson séché, kaolin et accessoires divers de cuisine… ne cherchez pas la logique, il n’y en a pas!

Pour le reste, en bon français, nous sommes contents que l’histoire ait laissé la tradition du pain, que les camerounais savent très bien confectionner. Enfin, des fois il ne faut pas être trop regardant sur l’hygiène : insectes divers dans les vitrines et vieux morceaux de cahiers pour emballer sont monnaie courante par exemple… Par contre, côté pâtisserie, il vaut mieux éviter en cas de diabète ou de cholestérol car ici on aime l’huile et le sucre! Il y a toujours un petit vendeur au coin de la rue qui propose des beignets pas chers mais bien (trop) gras… Et enfin, pour compléter les courses, on se rend dans les supermarchés ou dans des supérettes de quartier. Bien sûr, les produits ne sont pas les mêmes qu’en France, mais l’idée de vivre à l’étranger c’est bien de s’adapter à la culture locale non? Bon, tout de même, j’avoue qu’un peu de fromage et de tofu seraient les bienvenus…

Vendeuse de "condiments"

Vendeuse de « condiments »

C’est reparti!

Encore un nouveau départ… pour ceux qui me connaissent bien, ce n’est pas une surprise.

Quelques détails:

QUI? Moi, Audrey, 34 ans, grande voyageuse, sportive, habitée depuis toujours par l’envie de vivre dans un pays du sud et de mettre mes compétences au service d’un pays en développement.

QUOI? Un Volontariat de Solidarité Internationale (VSI), statut encadré par la loi (voir ICI), envoi par la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), en couple avec Benoît.

OU? A l’Université Catholique d’Afrique Centrale en tant qu’assistante du recteur pour la mise en place de formations en agronomie en vue de l’ouverture d’un institut consacré à la thématique en Centrafrique.

QUAND? Départ prévu le 1er septembre 2015 pour une durée d’un an renouvelable.

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Myself