A la conquête de l’ouest

Depuis que Boko Haram a élu domicile dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun, l’ouest est devenue LA destination touristique du pays. C’est donc dans cette direction que nous sommes partis pour nos dernières vacances en compagnie de notre amie Julie de Sangmélima.

Vacances Pâques

Des vacances, on en avait besoin : le boulot nous tape sur le système et on a été super échaudés par un intrus qui est venu voler le disque dur de Benoît directement dans l’appartement alors que j’étais dans la pièce d’à côté. Il faut quand même être sacrément gonflé !

Pour en revenir à notre périple, au Cameroun, il y a une chose que l’on apprend rapidement, c’est que le tourisme et les déplacements riment avec galères. Illustration avec notre déplacement vers notre1ère destination : Njombé, là où Héloïse, une autre camarade volontaire DCC, effectue sa mission.

Héloïse devant un tas de noix de palme

Un peu blasés par nos précédents voyages en direction de la capitale économique, cette fois-ci nous choisissons une compagnie de luxe de bus pour nous rendre à Douala. Et ô surprise, nous avons même droit à un service ponctuel (au moins au départ), mais aussi à une hôtesse qui sert sandwichs et boissons à bord (sans le sourire, faut pas pousser non plus!). Malheureusement, il en fut autrement pour rejoindre Njombé : tous les trois 1h au bord d’une route poussiéreuse et dangereuse à la tombée de la nuit à héler les véhicules dans un quartier douteux, finalement un super 4X4 conduit par le PDG d’une grosse boîte finit par s’arrêter par pitié et/ou pour se faire mousser auprès d’occidentaux. Nous n’en connaîtrons sans doute jamais réellement la raison, mais ce généreux geste nous aura permis d’arriver à bon port gratuitement et en toute sécurité.

BananeraieFinalement, nous passons 3 jours fort agréables en compagnie d’Héloïse qui est logée en plein cœur d’une des plus grandes plantations de bananes du Cameroun, la plantation du Haut Pendja :5000 hectares tout de même !! Si vous mangez des bananes camerounaises en France, il y a de fortes chances qu’elles proviennent de là. Notre amie est directrice adjointe de l’hôpital de brousse créé à l’origine pour offrir des soins aux 6000 employés de la plantation et habite de fait avec les autres expats dans un cadre très confortable. Encore une occasion de découvrir que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Au-delà de passer du bon temps ensemble, nous mettons également notre séjour à profit pour visiter les environs et découvrir les splendides paysages alentours.

Paysage typique de l'ouestNous prenons ensuite la direction de Bamenda dans la région du Nord-ouest, anglophone. Le Cameroun a cette particularité d’avoir 2 langues officielles : le français et l’anglais, chacune parlée dans des régions correspondant plus ou moins aux anciens découpages coloniaux entre les anglais et les français. Une occasion de pratiquer un peu d’anglais donc ? Que nenni ! Il s’agit presque de pratiquer une nouvelle langue tellement l’accent est prononcé et le vocabulaire différent.

Cultures en terrasse sur fond de montagnesEn dehors de ces considérations linguistiques, le Nord-ouest diffère du reste du pays (du moins de ce que nous en connaissons) par ses reliefs plus acérés, sa végétation luxuriante et ses cultures en terrasse. Ça change et ça fait du bien. Au bout de 6 mois, nous pouvons enfin affirmer avec fierté avoir pratiqué de la vraie randonnée ! Je vous épargne toutefois les détails concernant l’organisation compliquée de ce genre d’activités dans un pays où culturellement on ne comprend pas l’intérêt de marcher… et où de toute façon il est compliqué d’organiser quoique ce soit… C’est curieux, s’il y a bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas en partant, c’est bien de fantasmer autant sur les GR et les cartes IGN une fois sur place 😉

Rando en compagnie de quelques fans

En tout cas, ce périple nous aura permis de changer un peu d’air, à défaut d’avoir été reposant. Vivement les prochaines vacances !

Une réflexion sur “A la conquête de l’ouest

  1. coucou à vous deux !

    toujours aussi passionnant même si on ne peut s’empêcher d’avoir peur pour vous lorsque vous faites du stop, dans l’attente d’un transport. Que se passerait-il si personne ne s’arrêtait ?

    bisous

    jocelyne

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